Trail du Grand Saint Jacques

Le 22 septembre 2012 se tenait la première édition du Trail du Grand Saint Jacques entre SAUGUES et LE PUY (43).

Retour sur cette nouvelle expérience de trail long tout au long du mythique GR 65, trajet des pélerins de saint Jacques de Compostelle.

Nous étions 12 du club à nous mesurer à cette nouvelle épreuve du calendrier national. 5 sur le parcours de 26 qui s’avérera faire 29km et 7 sur le parcours de 47 km rallongé à 51km.

Coco et Mumu ont décidé sagement de faire la course ensemble. Valérie bénéficiera des encouragements et de l'assistance de Patrice. Thierry et Christian sont aussi présents et veulent se tester sur cette nouvelle épreuve.

On se retrouve tous au PUY EN VELAY en 7 heures et départ direction SAUGUES par une navette "bus" prévue par l'organisation. A notre arrivée, nous avons la surprise de voir que le peloton de départ ne sera pas très fourni (260 coureurs au maximum).

Nous sommes les premiers à se positionner sur la ligne de départ. C'est la première fois que cela nous arrive !! Thomas LORBLANCHET (champion du monde de trail 2009) et Yoan MEUDEC du team SIGNARIS nous rejoignent. Cela sera un beau début de course, puisque sur quelques centaines de mètres, j'aurai pu suivre la foulée de ces champions. A la sortie de SAUGUES, les choses se compliquent rapidement. Les 4 premiers km sont en montée. Tout se passe bien !
1er ravito au village du Vernet, je dois être à la 67ème place. Je suis prudent et j'attaque la descente sur Monistrol d'Allier avec beaucoup de prudence quitte à me faire dépasser par une dizaine de coureurs. Mon objectif est de "garder du jus" pour pouvoir courir mieux sur la partie finale du trail plus roulante.

Après le franchissement de l'ALLIER à Monistrol, on attaque la remontée sur l'autre versant. Cette partie est agréable et se fait sous le soleil. Après un pallier de "récup", on grimpe ensuite en direction de la chapelle de Rochegude. C'est une partie technique en sous-bois avec un fort pourcentage. A ce moment là de la course, les jambes répondent très bien. Je m'alimente et bois sans difficulté. Je me surprends pourtant à suer excessivement dans la partie ombragée.

22ème km, ravito de St Privat d'ALLIER. J'en suis à 2 heures 30 de course. J'envoie texto à Mumu et Coco qui se trouve pas loin à 12 minutes soit 2km. Je suis content pour elles. Pour ma part, j'envisage de finir la course à ce moment en moins de 6 heures...

Pourtant une première inquiétude apparaît avant le ravito, une glissade dans les marches qui montent au ravito me provoque une montée gastrique et un début de nausée. Du coup, je néglige ce ravito me sentant pas bien ... me connaissant je comprends que le début des "emmerdes" va commencer !!!

4 km de montée plus tard, tout s'est bien passé. J'attaque la descente en direction de BAINS et très rapidement, j'ai compris que quelque chose n'allait pas. Dans la montée (effectuée en marchant) cela ne se ressentait pas mais dès qu'il a fallu rallonger, mes jambes sont devenues lourdes. Chaque gorgée d'eau provoquait des nausées. Je tentais de prendre un gel mais mon corps le rejetait sur le bas-côté.

J'arrive dans un grand désarroi au ravito de BAINS (35ème km). Thierry LEBRAT est présent et m'encourage. Je lui dit que je n'en peux plus. J'envisage d'abandonner et de monter dans le bus. Je n'arrive plus à m'alimenter et à boire. Je comprends que je suis déshydraté. Je m'assois dix minutes sur un muret et repars direction le prochain ravito. J'envisage d'alterner marche et course. Il me reste 16 km.

Dernier ravito à 8 km de l'arrivée. La situation s'aggrave. Je suis incapable de boire une gorgée d'eau. Je trouve une chaise pour m’asseoir et Thierry qui est venu m'encourager. Un dilemme se pose "abandonner" ou tenter de finir ces 8km. Mumu et Coco arrivent à leur tour. Elles s'inquiètent de mon état mais je leurs conseille de faire "leur" course. Je vais tenter de gagner Le PUY quitte à finir en marchant pendant ces 8 km. Décision est prise, je repars. Ces derniers km auront été un enfer: descente dure sur goudron, remontée technique au parc des chibotes avec passage technique dans les rochers, traversée de la ville, remontée à la cathédrale, montée des marches du parvis et retour au stade. Je me suis surpris à m’asseoir sur un banc public en ville avec des touristes.

Au final, je franchis la ligne en 7 heures avec le dos complètement bloqué par des contractures et le souffle coupé. Les camarades du club qui avaient fait le 29km sont présents et me réconfortent pour aller consulter le docteur et le service de kiné mis à disposition des coureurs.

Rétrospectivement, je comprends que l'alimentation et l'hydratation constituent les choses essentielles au cours d'un trail long. Ces réflexes s’acquièrent pendant les entraînements et c'est quelque chose que j'ai négligée. Cela ne sert à rien de s'entrainer 50km par semaine si on néglige un seul de ses fondamentaux. J'espère avoir compris la leçon ... place à la récupération maintenant.

Résultats du club:

Sur le trail de 29 km: Très belle performance collective du club et en particulier de Gérard VERDIER qui se classe 17ème au général sur 450 coureurs à l'arrivée

17ème Gérard VERDIER en 2h30'52''
35ème Thierry RODARY en 2h36'17"
51ème Didier FAVEYRIAL en 2h44'47''
162ème Isabelle POUTIGNAT en 3h08'33''
205ème Virginie VIGNAL en 3h16'05''

Sur le trail de 51km (avec 1300m de dénivelé): Super course de Coco et Mumu qui finissent main dans la main largement devant des traileurs "confirmés".

93ème Corinne CHANTELAUZE et Muriel GARCIA en 6h42'51''
113ème Robert GARCIA en 7h00'08''
138ème Christian BACHET en 7h19'16''
155ème Valérie LEBRAT en 7h34'32''
156ème Patrice ANDRIEUX en 7h34'33''


Robert